Traité de Riga (1921)
Le traité de paix de Riga , également paix de Riga ou traité de Riga de 1921 a mis fin à la guerre polono-soviétique de 1919-1921.
Ainsi, trois ans après sa fondation , la Seconde République polonaise avait une frontière orientale définie. Ses frontières ne devinrent complètes que l'année suivante avec l' annexion officielle de la République de Lituanie centrale , qu'elle avait fondée mais qui était formellement indépendante jusqu'alors .
négociations
La partie polonaise n'a vu aucun avantage à poursuivre l'action militaire.
La partie soviétique, en revanche, était au bord de la catastrophe militaire et économique. La guerre a sapé les ressources d'un pays brisé par la guerre civile. En septembre, il y avait une pénurie de nourriture pour l' Armée rouge dans l'arrière-pays et la population ne s'en sortait pas mieux. Émeutes, pillages et anarchie se sont propagés. La ville de Viazma , principale plaque tournante du ravitaillement des troupes à l'ouest, a été particulièrement touchée . Avec ces événements, le moral des troupes a également chuté. Cela s'est traduit par des désertions et des mutineries par des unités entières. De plus, l'État soviétique a été dévasté par la dernière offensive blanche sous le général Wrangelmettre encore plus de pression. Les deux camps avaient donc de bonnes raisons de mettre fin à la guerre, même si aucun des deux n'était en mesure d'atteindre ses objectifs initiaux.
Les pourparlers commencèrent le 21 septembre 1920 dans la capitale lettone, Riga . Ce lieu était lui-même symbolique et fut choisi par la Pologne car l'Armée rouge avait été repoussée de Lettonie avec l'aide polonaise. Le 23 septembre, Lénine autorise le négociateur en chef des bolcheviks , Adolf Joffe , à faire de larges concessions. En raison de la situation militaire désespérée et de l'avancée du général blanc Wrangel, il était prêt à faire les plus grandes concessions territoriales possibles pour un armistice en dix jours. Cependant, il a fallu attendre le 12 octobre pour que les deux parties s'entendent sur un traité de pré-paix mettant fin à la guerre.
Avec le traité de paix signé le 18 mars 1921, les trois parties signataires Russie soviétique , Ukraine soviétique et République de Pologne réaffirment l'armistice du 18 octobre 1920 et acceptent de mettre fin à la guerre. L'accord promettait des paiements à la Pologne et une augmentation significative du territoire. Cela correspond à certains des territoires annexés dans les trois partitions de la Pologne par la monarchie des Habsbourg (région autour de Lemberg ) et l' Empire tsariste russe ( Volhynie et Podlésie ).
superficie et population
La frontière polonaise s'étendait désormais loin à l'est de la ligne Curzon , dans des endroits jusqu'à 250 km à l'est de la langue polonaise fermée et de la zone de peuplement. Dans de grandes parties des territoires cédés, la majorité étaient respectivement des Ukrainiens et des Biélorusses, et par conséquent, les résidents polonais y étaient minoritaires.
Les territoires intégrés à l'État polonais avec le traité étaient ethniquement très hétérogènes . Alors que dans les grandes villes, comme B. Lemberg a trouvé une majorité polonaise, d'autre part les Ukrainiens ou Biélorusses ainsi que les Lituaniens, les Polonais, les Biélorusses et les Ukrainiens étaient les groupes ethniques les plus importants de la population rurale , aucun d'entre eux ne représentant la majorité dans toute la région. [1]
Autres accords
Les conditions économiques du contrat ont été réglées dans un protocole additionnel secret. La Pologne a garanti à la Russie soviétique la libre circulation des marchandises vers la République de Lituanie . [2] Il en va de même pour l'Allemagne et l'Autriche. En échange, le gouvernement soviétique s'est engagé à verser la part polonaise dans l'ancienne banque d'État tsariste en or, matières premières et concessions aux Polonais. De plus, le retour de tous les industrielsMoyens de production accordés à la Pologne, qui avait été démantelée sous le régime tsariste pendant la guerre mondiale. Il en va de même pour tous les trésors artistiques et biens culturels depuis la partition de la Pologne en 1772. L'armistice entre en vigueur le 18 octobre. Ce n'est que le 18 mars 1921 qu'une paix formelle a été signée, car l'armée polonaise a continué à soutenir les unités ukrainiennes opérant contre la Russie soviétique.
Effets du contrat
Le négociateur polonais Jan Dąbski a été fortement critiqué dans son pays d'origine. De nombreux politiciens se sont plaints que le traité ignorait complètement les intérêts de l' Entente . Piłsudski lui-même n'a pas été impressionné par cela. Surtout, il critique le fait que ses projets de fédération d'Europe de l'Est ( Międzymorze ) aient été effectivement enterrés avec la soviétisation de l'Ukraine. Beaucoup de catholiques aussila reconnaissance du régime soviétique comme intolérable. Malgré la défaite militaire et l'absence de la révolution prophétisée en Pologne et en Europe, Lénine a pu vendre le traité comme une victoire nationale. L'importante défaite de propagande de la dernière armée blanche sous Wrangel, qui eut lieu en 1920, vint à son secours.
Le gouvernement soviétique a reconnu la Galice comme faisant partie du territoire polonais, mais a insisté sur une Ukraine soviétique, la Pologne abandonnant de facto le mouvement national ukrainien menant à la République populaire d'Ukraine .
liens web
les détails
- ↑ Les trois plus grands groupes ethniques (Polonais, Ukrainiens et Biélorusses) représentaient entre 80 et 85% de la population, le reste était composé de : Juifs (env. 9%), Russes ( Lemken , Boyks , Hutsuls ), Poloschuks, Russes (moins de 1%), Lituaniens, Tchèques, Allemands (jusqu'à 2%) et autres Il convient de noter que les catégories ethniques-nationales n'étaient pas pertinentes pour une grande partie de la population à cette époque, d'autant plus que les frontières linguistiques étaient fluides. En revanche, les différences de classe et de confession ont joué un rôle plus important.
- ↑ Le passage est devenu inefficace car la frontière entre la deuxième république polonaise et la première république lituanienne est restée fermée jusqu'à la chute des deux États, car la Lituanie n'a pas voulu reconnaître l'annexion de la "Lituanie centrale" autour de Vilnius par la Pologne.